L’abbaye de Fontfroide, entre minéral et végétal

Fondé en 1093, le monastère de Fontfroide à Narbonne (Aude) accueillait autrefois une centaine de moines cisterciens, se consacrant à la prière, et environ le double de frères convers (laïcs) chargés de l’artisanat et des travaux des champs de l’immense domaine agricole qui s’étendait de Béziers à la Catalogne. Dans la « cour de travail », le visiteur imagine les ateliers de menuiserie, sellerie, forge, boulangerie…, nécessaires à l’autosuffisance de l’abbaye, regroupés autour du puits où circule une eau froide, qui a donné son nom à Fontfroide. Le cloître et sa galerie en hauteur, s’ouvrent sur un jardin à la française, à la glycine foisonnante.

L’abbatiale surprend par sa taille et ses vitraux aux couleurs vives. La contemplation se poursuit à l’extérieur dans la roseraie installée sur l’ancien cimetière, puis en flânant sur les sentiers menant aux jardins aménagés en terrasses sur plusieurs hectares. Tout au long de la visite du domaine, propriété de la famille Fayet depuis 1908, le public découvre les œuvres d’artistes qui exposent.